Pure Filters vs Ultimate Star Filter
La vérité derrière les chiffres des tests de laboratoire
Dans l’univers des filtres à eau gravitaires, les promesses marketing sont nombreuses mais ne se valent pas toutes.
Chez Pure Filters, nous avons toujours privilégié la transparence absolue et la validation indépendante de nos performances. Aujourd’hui, fidèle à notre démarche, nous comparons en toute objectivité les tests des Pure Filters équipés des Coldstream FTO+ avec ceux des filtres émergents Ultimate Star Filter.
Notre objectif : vous permettre de distinguer clairement les affirmations séduisantes des performances véritablement éprouvées, afin de faire un choix éclairé et responsable.
Un test de labo n’est pas une certification. Nous privilégions les rapports réalisés par des laboratoires accrédités ISO/IEC 17025 et suivant des protocoles NSF/ANSI (42, 53, 401, P231) pour l’eau potable. Exemple côté Coldstream FTO+ (CF163W) : essais sous 42/53/P231 par IAPMO/Envirotek, sur 3 000 L, avec publication d’une fiche de performances détaillée. À l’inverse, les rapports SGS Xiamen publiés par Star Filter portent la mention “for scientific research and internal quality control only – not for product certification”, et ne relèvent pas d’une accréditation ISO/IEC 17025 pour la performance de filtres domestiques. Ils restent informatifs, mais non certifiants
Mise à jour – Novembre 2025 : nouveaux tests Star Filter et protocole de test trompeur
Depuis la publication initiale de cet article, Star Filter a diffusé de nouveaux rapports de laboratoire datés de 2025, réalisés par SGS‑CSTC Xiamen Branch, une filiale régionale du groupe SGS en Chine. Ces documents sont présentés comme des “tests d’endurance” menés sur 3 000 à 3 200 litres, indiquant des réductions supérieures à 99 % pour divers contaminants (métaux lourds, PFAS, bactéries et virus MS2 coliphage). Les rapports précisent toutefois qu’ils ont été réalisés “à des fins de recherche interne” et “sans valeur de certification”.
Ce que révèlent réellement ces tests
• Tous les rapports SGS Xiamen mentionnés sont des essais internes, non certifiants.
• Les méthodes évoquées (GB/T 5750, EPA 537.1, EPA 1602) sont des méthodes d’analyse (mesure des concentrations), pas des normes de performance de filtres comme NSF/ANSI 42, 53, 401 ou P231.
Contrairement à ce qui est affirmé sur le site de Star Filter, les rapports SGS Xiamen fournis ne permettent pas d’établir une accréditation ISO/IEC 17025 applicable aux essais présentés ; ils indiquent au contraire un usage “recherche interne” et l’absence de valeur de certification.
En clair : des tests exploratoires, non certifiants, dans un cadre non accrédité.
Star Water Filter : “membrane NASA” ou combo charbon + UF 0,01 µm ?
À notre connaissance, il n’existe aucune preuve que Star Filters utilise le média Disruptor d’Ahlstrom/Argonide (dit parfois “technologie NASA”).
Les documents techniques d’Ahlstrom décrivent un non‑tissé électro‑adsorbant, pas une membrane de 0,001 µm. Les caractéristiques annoncées par Star Filters et les indices industriels observés correspondent plutôt à des cartouches OEM de type bloc charbon + membrane UF 0,01 µm.
Ce que disent les sources techniques
• Disruptor d’Ahlstrom/Argonide est un média non‑tissé électro‑adsorbant à base de nano‑alumine ; la rétention des particules submicroniques se fait par charge, avec une taille moyenne de pores physiques autour d’1,25 µm — on n’est pas du tout sur une “membrane 0,001 µm”.
• Le storytelling “NASA” renvoie à des financements SBIR historiques d’Argonide, repris ensuite sous licence exclusive par Ahlstrom (Disruptor). Là encore, rien n’indique que Star Filter ait une licence sur ce média.
Indices concrets (visuels et marché)
• La photo de coupe communiquée par SWF montre un bloc sombre (charbon aggloméré) avec un élément central plissé type UF, signature classique des cartouches “charbon + UF 0,01 µm” OEM.
• Les fiches et rapports que SWF met en avant s’alignent sur la grammaire OEM chinoise (bloc carbone + UF 0,01 µm, “tested by SGS Xiamen”, volumes 3 000–3 200 L, chutes de débit en fin de vie).
Conclusion provisoire
• Probable combo charbon + UF 0,01 µm. Aucune preuve publique d’un média Disruptor “technologie NASA” utilisé par Star Filter. Si SWF publie un n° de média, une licence Ahlstrom/Argonide ou des rapports certifiants de type NSF/ANSI, nous mettrons à jour.
Contradictions relevées sur le site SWF (fin novembre 2025)
Ce que dit le site SWF (exemples relevés par nos soins)
• Fiche produit : “membrane de nanofiltration jusqu’à 0,001 µm”, compatibilité PF‑2, débit 12 L/h et 6 000 L par paire, “conserve les minéraux”.
• FAQ/Blog : revendication récurrente d’une “membrane développée par la NASA”, 0,001 µm, présence d’argent (dans le charbon et/ou la membrane).
• Au sujet de la NSF : d’un côté “tous les composants sont certifiés NSF; le filtre est en cours de certification”; d’un autre “le seul filtre gravitaire à base de charbon actif certifié NSF”.
Pourquoi ça coince ?
• “0,001 µm” est une revendication typique de la nanofiltration/RO sous pression. En gravitaire, sans pompe, une vraie NF 0,001 µm aurait un débit quasi nul — à l’opposé des débits annoncés.
• La technologie Disruptor (si c’était elle) n’est pas une “membrane 0,001 µm” mais un média électro‑adsorbant non‑tissé ; parler de “membrane NASA 0,001 µm” entretient la confusion.
• Côté NSF, un produit n’est jamais “certifié NSF” en bloc : chaque modèle est certifié, s’il l’est, pour des revendications précises (matériaux, chlore, plomb, P231, etc.). Des formulations génériques ou contradictoires doivent être clarifiées par la marque.
Une comparaison biaisée avec Coldstream
Star Filter a aussi publié un test SGS Xiamen sur un filtre Coldstream FTO Plus (CF163W), pour conclure qu’il “ne filtre pas efficacement les virus”.
Or ce test n’a pas été commandé par Coldstream et son protocole est discutable :
• Volume total : 100 L seulement.
• Concentration virale de l’influent : 4,2×10⁵ PFU/mL. À titre de référence, le Guide Standard de l’U.S. EPA (1987), base de la norme NSF/ANSI P231, prescrit un défi de 10⁷ PFU/L, soit 1×10⁴ PFU/mL. Le test SGS appliqué au CF163W a donc utilisé une charge ~ 42× supérieure à ce repère, et ~ 17× supérieure à la charge utilisée lors des essais KLT/Coldstream sur rotavirus (2,4642×10⁷ PFU/L), essais qui montrent > 99,99 % de réduction jusqu’à 3 000 L.
• La “méthode EPA 1602” citée est une méthode de dénombrement des coliphages ; elle ne fixe pas une concentration d’influent pour évaluer la performance d’un purificateur.
• 4,2×10⁵ PFU/mL (soit 4,2×10⁸ PFU/L) dépasse la fourchette haute fréquemment rapportée pour des eaux usées brutes (10⁶ PFU/L), ce qui rend la comparaison avec un usage domestique peu pertinente.
• Pendant ce temps, les tests réalisés sur les filtres Star Filter eux‑mêmes (SGS 2025) ont été conduits dans des conditions bien plus favorables (volumes 3 000–3 200 L, charges “raisonnables”), et restent des essais internes non audités. Deux protocoles, deux réalités : réalistes et avantageux pour leurs produits ; extrêmes et irréalistes pour Coldstream.
Ce qu’il faut en retenir
La différence ne tient pas à un simple écart de méthode : elle traduit un double standard. Les mêmes acteurs choisissent des conditions de mesure “raisonnables” pour leurs propres filtres, mais des conditions extrêmes pour un concurrent. À l’inverse, les essais Coldstream réalisés par Envirotek/IAPMO (laboratoires accrédités ISO/IEC 17025) respectent les protocoles NSF/ANSI P231 et montrent une réduction virale > 99,99 % à 3 000 L, dans des conditions normatives et vérifiées.
Correction des affirmations sur le fluor et les nitrates
Star Filter affirme que les filtres Coldstream FTO+ “ne filtrent pas le fluor ni les nitrates”. Cette présentation est incomplète.
Fluorures : réduction réelle mais fortement dépendante du volume et de la charge
• Les fluorures (F⁻) sont des anions difficiles à capter. Les essais Coldstream (CF163W) montrent une réduction élevée au début (≈ 97,5 % aux premiers litres), encore ~ 90 % vers 500 L, puis une baisse marquée à ~ 17 % à 3 000 L, avec une eau “challenge” dosée à 8,8 mg/L F⁻. Dans une eau réelle typique (0,1–0,5 mg/L), la saturation apparaît plus tard et la performance se maintient plus longtemps.
Nitrates : réduction mesurée et durable (sans revendication de résine dédiée)
• Contrairement à l’affirmation “aucune réduction”, les données Coldstream pour le CF163W montrent une réduction des nitrates (NO₃⁻) d’environ 66 % à 500 L et ~ 60 % à 3 000 L pour une eau dopée à 29,7 mg/L NO₃⁻. Coldstream ne revendique pas l’usage de résines échangeuses d’ions spécifiques aux nitrates dans sa fiche grand public ; la réduction constatée est néanmoins mesurée en laboratoire et publiée.
Comprendre les résultats de filtration des Coldstream FTO+
En résumé, les filtres Coldstream ne visent pas une “eau distillée”, mais une eau purifiée et équilibrée : priorité à la sécurité microbiologique (P231) et à la réduction documentée d’un large spectre de contaminants (NSF/ANSI 42, 53), tout en conservant une minéralité naturelle. Les essais référencés sont conduits sous standards NSF/ANSI 42, 53 et P231 par un laboratoire accrédité (Envirotek/IAPMO).
Conclusion : des tests internes sans certification, une comparaison faussée
Technologie : Star Filter vs Coldstream
Star Filter
• Architecture la plus probable : bloc de charbon actif fritté + membrane UF intégrée 0,01 µm (polymère), typique des OEM chinois ; fonctionnement par adsorption + tamisage UF ; colmatage progressif non “récupérable” par brossage.
Coldstream FTO+ (CF163W)
• Coque céramique brossable + charbon actif interne ; barrière microbio externe, adsorption interne pour les chimiques ; nettoyage régulier possible, débit plus stable dans le temps. [/Ajout]
[Ajout] Comparaison des preuves (laboratoires et protocoles)
• Star Filter : séries de rapports SGS Xiamen sur 3 000–3 200 L (métaux, PFAS, bactéries, MS2, etc.). Rapports utiles mais explicitement non certifiants (“for research/internal QC only”).
• Coldstream FTO+ : essais et certifications via IAPMO/Envirotek, sous normes NSF/ANSI 42/53/401/P231/600, avec publication de fiches de performances à 3 000 L.
[Ajout] Zoom performances notables Coldstream (exemples)
• P231 (microbiologie) : 6 log bactéries et > 4 log virus testés jusqu’à 3 000 L, dans le cadre du protocole de purificateur.
• 42/53/401 (chimiques) : réduction élevée sur un large panel (VOCs, SVOCs, HAA5, pharmaceutiques), toujours mesurée à 3 000 L ; voir la fiche CF163W.
PFAS : sur quelles preuves s’appuyer ?
Pour les PFAS, nous nous appuyons en priorité sur les essais ProOne historiques réalisés par Envirotek (ISO/IEC 17025) incluant P‑473 (PFOA/PFOS), à l’époque où ProOne commercialisait la cartouche fabriquée par KLT Filtration (Coldstream). Ces rapports, même s’ils sont au nom ProOne, décrivent les performances d’un média identique à celui utilisé ensuite par Coldstream FTO+ sur ce segment temporel.
En pratique : les résultats ProOne couvrent PFAS, 42/53/401 et P231 (50 gallons sur P231 dans ce protocole), et servent d’ancrage indépendant sur les PFAS là où les fiches Coldstream FTO+ publiées n’affichent pas toujours la ligne PFAS en clair.
Lecture critique des rapports SGS publiés par SWF
• Les rapports annoncent souvent “> 99 %” sur des batteries de contaminants jusqu’à 3 000–3 200 L, mais avec un seul échantillon et des méthodes analytiques (GB/T, EPA 1602, 537.1) hors protocole de certification.
• La mention “for scientific research and internal quality control only – Not for product certification” limite l’usage de ces documents en comparaison directe avec des certificats NSF/IAPMO.
• Exemple virologie (MS2) et bactéries (Salmonella) : réductions annoncées élevées, mais protocole “disinfection standard” et débit imposé (0,15 L/min) — ce n’est pas un protocole gravitaire normalisé de type P231.
Notre position fin novembre 2025
• Sur la technologie : au vu des documents techniques Ahlstrom/Argonide et des indices industriels (visuels, débits, volumes d’essai, grammaire OEM), Star Filter relève très probablement d’un design “bloc carbone + UF 0,01 µm” et non d’une “membrane 0,001 µm” NASA/Disruptor.
• Sur les preuves : les rapports SGS Xiamen sont utiles mais non certifiants ; nous privilégions des essais accrédités et normatifs pour comparer des revendications commerciales, ce que publient Coldstream (IAPMO/Envirotek) et, pour l’historique PFAS, ProOne.
Conclusion claire pour le lecteur
Si vous souhaitez un filtre gravitaire avec des preuves normatives solides sur la durée (3 000 L testés) et une technologie lisible, Coldstream FTO+ coche aujourd’hui le plus de cases, avec des rapports IAPMO/Envirotek et une fiche de performance exhaustive.
Côté Star Filter, le positionnement tient surtout sur une communication “membrane/NASA/0,001 µm” et des rapports SGS internes. Cela ne prouve pas une inefficacité, mais ce n’est pas du même niveau de démonstration ni de traçabilité. Nous resterons ouverts à toute publication future de licences de média, numéros de brevets, certificats NSF/IAPMO et rapports complets à haut volume.
Pour en savoir plus :
Tests de laboratoire – Purificateur d’eau Coldstream
Mise à jour du 22/08/2025
Star Water Filter a publié un bilan d’expertise Wessling version 2 daté du 14/08/2025, qui annule et remplace la version du 18/05/2025. Ces essais sont conduits en laboratoire sur eau déminéralisée dopée, avec trois filtres neufs testés en parallèle (triplicat). À la demande du client, la présentation retient, pour chaque série, l’abattement le plus performant des trois. Wessling rapporte un débit naturel de 150 à 250 ml/min par cartouche en cuve de 10 litres pleine. Les résultats bruts sont indiqués comme annexés au rapport officiel ULY25‑025013‑2.
https://starwaterfilter.com/fr/content/10-resultats-d-analyses-du-filtre-ultimate-star-filter
Par ailleurs, Star Water Filter a diffusé un rapport Eurofins portant sur la conformité matériaux aux SVHC (REACH) : résultat PASS < 0,1 % pour 247 substances. Ce document traite de la composition des matériaux et non de la performance de filtration dans l’eau.
Nous prenons acte du courrier récemment reçu et intégrons ci‑dessous les précisions méthodologiques et les sources officielles du fabricant afin de guider la lecture.
Méthodologie et normes utilisées
- Pure Filters équipés des Coldstream FTO+
- Laboratoire indépendant : Envirotek Laboratories (USA), accrédité EPA et IAPMO.
- Normes appliquées : NSF/ANSI Standard 42, 53, P-231, et 401.
- Volume testé : jusqu’à 3000 litres, avec relevés tous les 500 litres.
- Rigueur scientifique : détails fournis pour chaque substance testée, par tranche de volume.
- Star Water Filter équipés des Ultimate Star Filter
– Wessling France (accrédité ISO 17025) : essais chimiques en triplicat sur eau déminéralisée dopée, volume unitaire 10 L, débit constaté 150–250 ml/min.
– SGS Xiamen (Chine) : essais microbiologiques et quelques essais ponctuels sur 10 L ; l’accréditation ISO 17025 n’est pas indiquée dans les documents que nous avons reçus. Variante si vous validez la preuve d’absence d’accréditation : « laboratoire non accrédité ISO 17025 ».
– À retenir : les essais chimiques publiés portent sur des volumes initiaux (10 L). Ils ne documentent pas la stabilité des résultats sur la durée de vie revendiquée.
Test de laboratoire SGS STARFILTER
Test de WESSLING FRANCE STARFILTER via le site https://starwaterfilter.com/fr/content/10-resultats-d-analyses-du-filtre-ultimate-star-filter
Test de laboratoire SGS STARFILTER BACTERIES
Test de laboratoire SGS STARFILTER VIRUS
Test de laboratoire SGS STARFILTER SALMONELLE
Rapport Eurofins
Les tests proviennent du site officiel Starfilters https://starwaterfilter com/fr/faq
À ce jour, les essais chimiques publiés par Star Water Filter portent sur des volumes uniques de 10 L en eau dopée ; ils ne documentent pas la stabilité des résultats sur la durée de vie.”
Justification technique : le rapport Wessling v2 décrit des essais sur eau déminéralisée dopée, en triplicat, et précise que la synthèse reprend le meilleur des trois résultats ; ce document ne comporte pas d’essais de tenue chimique sur des volumes cumulés.
Séries de contaminants testés et résultats significatifs
Pure Filters équipés des Coldstream FTO+
• Très large spectre : volatiles, métaux, pesticides, pharmaceutiques, herbicides, micro-organismes, composés inorganiques.
• Très large spectre couvert, avec des relevés par paliers jusqu’à 3000 L selon la documentation laboratoire communiquée par le fabricant. C’est ce type de protocole étagé qui permet d’attester une performance sur la durée.
Star Water Filter équipés des Ultimate Star Filter
• Tests sur PFAS, médicaments, plastifiants, solvants, hormones, métaux lourds.
• Wessling v2 publie des abattements élevés en laboratoire (PFAS, plastifiants, désinfectants, solvants/COHV, médicaments, hormones, métaux), présentés sous forme du meilleur résultat parmi trois essais parallèles sur 10 L dopés. Certaines valeurs sont plus modestes selon les cas (ex. p,p’‑DDE ; sélénium à pH 6,5 ; baryum à pH 8,5).
Sérieux et crédibilité des tests
Les deux marques publient des essais alignés sur des référentiels connus (NSF/EPA pour Coldstream ; NSF/ANSI référencés dans le protocole Wessling pour Star). La différence tient surtout à l’accréditation et à la profondeur temporelle :
– Coldstream : essais multipaliers jusqu’à 3000 L.
– Star WF : chimie testée par Wessling, laboratoire accrédité ISO 17025 ; une partie des tests a aussi été réalisée par SGS Xiamen, sans mention d’ISO 17025 sur les documents fournis.
Conséquence : la robustesse « dans le temps » est démontrée chez Coldstream, alors que les excellents abattements Star publiés à 10 L ne préjugent pas de la tenue à 1500–3000 L.
Pourquoi l’identité du filtre testé est essentielle
Nous ne mettons pas en doute l’authenticité des rapports SGS reçus. La membrane annoncée par Star WF est interne, il est normal qu’elle ne soit pas visible sur les photos externes. En revanche, Star WF ne publie pas de photo de coupe réelle du média ; seule une modélisation est proposée. Compte tenu des performances supérieures à celles d’un bloc de charbon actif classique sur plusieurs familles, nous souhaiterions plus de transparence visuelle sur la composition exacte, uniquement pour renforcer la confiance.
Comparatif synthétique
Comparer les performances sur les Virus : ce que disent vraiment les tests
Le test du virus MS2, utilisé pour certifier le filtre Starfilters, est une approche standardisée et valable, fondée sur un virus non pathogène. De son côté, Coldstream a testé ses filtres sur un virus réel, le rotavirus, offrant une preuve directe d’élimination d’un virus pathogène. Cela reflète une démarche plus engagée, mais aussi plus exigeante scientifiquement.
Les tests virologiques sont souvent difficiles à comparer car les laboratoires utilisent différents modèles. Voici un tableau synthétique permettant de mieux comprendre la différence entre le test utilisé par Starfilters (MS2 Coliphage) et celui utilisé par Coldstream (Rotavirus).
Comparer les performances sur les bactéries : ce que disent vraiment les tests
Les performances microbiologiques sont essentielles pour tout système de filtration par gravité. Mais pour bien les interpréter, il faut aussi examiner la méthodologie utilisée.
Le tableau ci-dessous compare les résultats obtenus sur les bactéries par les filtres Coldstream FTO+ (Pure Filters) et Ultimate Star Filter (Starfilters), en s’appuyant sur leurs rapports de laboratoire respectifs.
Les tests Coldstream ont été réalisés par Envirotek Laboratories (USA), selon les normes EPA et NSF, avec une efficacité documentée jusqu’à 3000 litres.
Les tests Starfilters, eux, ont été menés par SGS, en suivant les standards sanitaires chinois (Ministry of Health, normes GB/T). Ils montrent une forte efficacité initiale (>99,9999 %), mais une chute visible à mi-cycle, notamment à 2250 L.
Cette comparaison n’a pas pour but de disqualifier une méthode au profit d’une autre, mais de permettre à chacun de comprendre ce qui a été réellement mesuré, et dans quelles conditions.
Ce que prouvent les pages 6 à 14 du rapport Eurofins
Objet : contrôle REACH de 247 substances SVHC dans des matériaux homogènes de la cartouche (T1 : capot PP + joint silicone + colle EVA ; T2 : non‑tissé ; T3 : tige de carbone actif). Méthodes analytiques internes (GC‑MS, LC‑MS, ICP‑OES, UV/VIS, IC), limite de détection 0,010 % m/m. Résultat : non détecté pour toutes les SVHC testées sur T1/T2/T3, donc “PASS” au regard du seuil REACH 0,1 %. Ces tableaux listent la candidate list ECHA ; ils ne mesurent ni l’eau filtrée ni un abattement de polluants.
Conclusion
Les essais Wessling v2 publiés par Star Water Filter décrivent une performance initiale élevée sur eau dopée, en triplicat, avec présentation du meilleur résultat pour chaque famille. C’est utile pour caractériser un potentiel d’abattement, mais cela ne démontre pas une tenue chimique sur des centaines ou milliers de litres. De leur côté, les documents FTO+ s’appuient sur des protocoles avec suivi par paliers jusqu’à 3000 L, ce qui permet d’évaluer la stabilité dans le temps.
De son côté, Star Water Filter montre des performances très prometteuses, notamment sur la partie microbiologique, mais uniquement sur la phase initiale ou sans démonstration claire de stabilité dans le temps pour les contaminants chimiques et métaux lourds.
À ce jour, côté chimie, les essais publiés par Star Water Filter portent sur des volumes uniques de 10 L en eau dopée ; des données d’endurance chimique à volumes cumulés seraient nécessaires pour documenter la stabilité des résultats.
Les documents Eurofins confirment la conformité matériaux vis‑à‑vis des SVHC REACH (PASS <0,1 % sur T1/T2/T3). C’est positif pour l’innocuité des composants, mais distinct d’un test de performance de filtration de l’eau
Enfin, les filtres Ultimate Star Filter étant composés en partie de charbon actif, il est réaliste de recommander, comme pour tout filtre de cette nature – y compris les Coldstream FTO+ –, un remplacement tous les 6 à 8 mois.
La différence est que Pure Filters l’indique clairement, en cohérence avec les résultats de laboratoire, tandis que les filtres Ultimate Star Filter ne précisent pas de limite réaliste dans leur communication, et aucun test ne démontre une efficacité stable sur la durée.
••• Les essais en eau déminéralisée dopée (Wessling) isolent le média et produisent des abattements initiaux très reproductibles grâce au triplicat et à la présentation du meilleur des trois résultats — point positif — mais ils ne reflètent ni la complexité d’une eau réelle ni l’endurance sur des volumes cumulés — point négatif ; à l’inverse, la méthode à paliers jusqu’à 3000 L (Coldstream/Envirotek) documente la stabilité des performances au fil de l’usure — point positif — au prix d’essais plus longs et plus coûteux — point négatif.
•• Il est important de rappeler que ces filtres sont à base de charbon actif, un matériau dont l’efficacité diminue avec le temps. Une recommandation honnête et objective serait de les remplacer tous les 6 à 8 mois maximum, ce qui correspond à la réalité technique et aux standards du marché.
• Par ailleurs, au moment où nous écrivons ces lignes,La paire de filtres Ultimate Star Filter est affichée à 150 €. Chacun évaluera le rapport valeur/prix au regard des technologies comparables et des preuves publiées.
Sources officielles Star Water Filter
– Wessling France, Bilan d’expertise laboratoire – Ultimate Star Filter, rapport ULY‑025013, version 2 du 14/08/2025 : eau déminéralisée dopée, triplicat, présentation du meilleur résultat ; débit 150–250 ml/min (cuve 10 L) ; renvoi aux résultats bruts annexe ULY25‑025013‑2.
– Eurofins Testing Technology (Shenzhen), EFSN25040473‑C‑0101, 21/04/2025 : contrôle REACH des 247 SVHC sur matériaux T1/T2/T3, LOD 0,010 %, résultat PASS < 0,1 %
https://starwaterfilter.com/fr/content/10-resultats-d-analyses-du-filtre-ultimate-star-filter
Article “Ultimate Star Filter vs Pure Filters” (déclarations “NF 0,001 µm”, “NSF bientôt”) et page “Performances”/fiche produit (revendications NASA/0,001 µm)
